Dimanche le 14 octobre 2018, j’ai présenté à l’auditorium du Musée du Louvre à Paris, une performance de gravure sur pellicule en direct, accompagnée par le musicien italien Andrea Martignoni, avec un nouveau dispositif à deux projecteurs projetant simultanément sur la même surface. Ce dispositif avait été mis au point lors de deux performances précédentes, d’abord à la salle Norman McLaren de la Cinémathèque en compagnie de Malcolm Goldstein et de John Heward, en mai 2016 et ensuite à l’université de Montréal en août 2018 avec Lori Freedman. La performance du Louvre a constitué un moment charnière où les données de base du nouveau dispositif m’ont semblé s’être stabilisées. Elle devrait marquer le début d’une nouvelle série de performances à venir. Du moins c’est ce que le succès de la performance de dimanche dernier me permet d’espérer. Le principe de la performance est que dans les deux projecteurs sont insérées des boucles d’amorce noire de longueurs différentes (cinquante et quarante secondes) créant un constant décalage entre les deux séries d’images, décallage qui génère des compositions toujours nouvelles. C’est une adaptation du dispositif de mes installations vidéo Berlin – Le passage du temps, Cycling Utrecht et Scratch – polyphonie de clignottements. Il y a également un usage de la couleur qui est inspiré de ce que j’ai développé dans le film Mais un oiseau ne chantait pas qui a été projeté en première mondiale lors de l’événement Fantasmagorie du musée du Louvre. L’événement comprenait également une projection de quelques uns de mes films (OpHop en copie 35mm, Souvenirs de guerre, La lettre d’amour et Mais un oiseau ne chantait pas en avant-première mondiale) suivi d’une classe de maître.
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