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Ce projet a commencé comme une expérimentation d’animation non-linéaire qui s’est développée à l’écart du public dans l’intimité de mon atelier. Ce furent des «performances d’atelier» que j’ai faites chaque jour pendant plus d’une semaine. Le but était d’explorer comment un très court segment (16 images) d’animation en constante transformation pouvait se mettre en relation avec lui-même à travers une présentation répétitive et à travers différentes altérations vidéo élémentaires (renversement de la direction du flot, changement de la vitesse, permuter l’ordre des images, composition en trios niveaux superposés, etc.). L’animation est faite à la main sur un tableau blanc avec une plume feutre à effaçage à sec, donc dans une alternance de dessin et d’effaçage, chacun des dessins est numérisé et enregistré dans un très court «buffer» de seize images de sorte qu’après la seizième image, chaque nouveau dessin s’enregistre en effaçant la plus ancienne de la boucle de seize images. En conséquence, cet ensemble de seize images est en incessante transformation et se renouvelle complètement très rapidement, dérivant constamment dans de nouvelles directions inattendues. À tout moment, en seulement seize dessins, l’univers visuel et dynamique peut-être totalement transformé.
D’un essai à l’autre, le système est devenu plus intriqué par l’addition d’autres «buffers» de différentes longueurs de sorte que le taux de renouvellement des différents flux d’images varie, ce qui permet des variations plus subtiles et plus complexes. En outre, un des «buffers» est suffisamment long pour garder en mémoire tous les dessins faits durant la performance de sorte qu’il est possible de passer d’un éventail de cycles courts à un cycle beaucoup plus long où rien n’a été effacé. Il en résulte une fantaisie combinatoire en constante transformation, très malléable et très dynamique. Je ne me suis jamais approché d’aussi près de l’improvisation absolue. C’est une expérimentation tant au niveau de la production d’animation en direct qu’au niveau du traitement formel informatique. J’ai été très satisfait de ce processus d’abord fait en atelier pour envisager de le présenter en performance publique. Cela dure 30 minutes et peut être accompagné ou bien par une trame musicale préenregistrée de Bob Ostertag ou bien avec Bob Ostertag lui-même ou, occasionnellement, avec d’autres musiciens.
Les exercices d’animation on fait l’objet d’une bifurcation sous la forme du projet Digital Scratch avec Andrea Martignoni. Ce projet qui combine de l’animation faite en direct avec un dispositif numérique et de la gravure sur pellicule en direct a commencé à Meldola sous l’appellation Exercice d’animation. L’inspiration technique en ce qui concerne l’approche de l’animation est la même (en fait toute les performances sont maintenant marquées par cette approche) mais le projet a pris une vie autonome du fait de la combinaison des deux techniques qui est devenu sa marque et du fait qu’il est devenu un commentaire du film Blinkity Blank de Norman McLaren.
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