Mardi 15-04-08 Samedi, le cycle de projection de mes films a recommencé, cette au centre du festival, dans les salles du centre Abasto. J’étais assez impressionné, la salle était pleine (200 personnes ?) pour voir mes films abstraits des années 60, un public de jeunes complètement attentifs. La moitié sont restés pour poser des questions et une fois encore c’était passionnant et ça aurait pu continuer longtemps. Cela s’est poursuivi et hier je commençais à être un peu épuisé de m’entendre parler de mes films. Heureusement, les auditeurs ne semblaient pas être lassés. Aujourd’hui, il y a relâche, c’est la journée de la performance.
Ce matin, installation dans le théâtre pour Special Forces. Tout a bien été, mais au moment d’ouvrir Jitter, j’ai découvert que rien ne marchait. Je croyais avoir bien autorisé le logiciel sur nom nouvel ordinateur, mais quelque chose n’a pas bien marché et, depuis un mois, je roulais sans être autorisé, sans le savoir, et le délai d’un mois s’est terminé, il y a quelques jours. Je n’ai pas pu terminer mon installation et il a fallu téléphoner à San Francisco pour tirer les choses au clair. J’ai finalement eu un nouveau No d’autorisation et maintenant tout marche. Mais il y a eu un moment d’inquiétude dont je me serais bien passé. Maintenant j’ai quelques heures de calme avant de retourner au théâtre à 19H :00.
Samedi 19-04-08
Je n’ai pas beaucoup le temps d’écrire. La performance s’est très bien passée, nous avons eu une ovation debout. Mes projections ont continué d’être très touchantes avec beaucoup de questions, beaucoup d’étudiants en cinéma. Le lancement de la traduction espagnole de L’ange et l’automate a été un événement, pas tant par le nombre de personnes qui étaient là mais par la qualité du présentateur. Leonardo Esposito a fait un travail impressionnant, très attentif et approfondi, sur le livre et sur les films. Sa présentation fut une vraie analyse personnelle de tout ça. Ce fut une vraie rencontre qui certainement ne se terminera pas là. Sa vision de l’animation est très apparentée de celle que je partage avec Hervé. Il faut d’ailleurs que je lui procure le livre d’Hervé qu’il n’a pas réussi à trouver en librairie et qu’il n’a pu que consulter à la Bibliothèque Nationale à Paris.
Sinon depuis trois jours, Buenos Aires est couverte par une épaisse couche de fumée venant d’immenses feux de broussailles au nord-ouest de la ville. Une situation qui commence à être critique. Des routes sont fermées à cause de la visibilité nulle. J’ai la gorge irritée, les yeux qui piquent et un vague mal de tête à force de respirer cette merde. Encore deux jours ici, en espérant que nous pourrons quitter la ville.