J’ai beaucoup réfléchi ces derniers jours sur le lien à faire entre mon travail de performance et mon travail d’installation. C’était en fait le sujet … Read More
50 Mouches/49 Flies
(English follows)
C’est une nouvelle pièce en développement. Elle a un double point de départ.
Premièrement, cela se situe dans la continuité de travaux d’ateliers et de performances, intitulés «Exercices d’animation», que j’ai commencés en 2009 (qui ont fait l’objet de plusieurs présentations publiques et ont donné le film «Triptyque»). Ce nouveau travail conserve le même réglage de mon logiciel de performance et permet le même style d’improvisation duquel résulte une approche non linéaire de l’animation. La performance est basée sur une structure de courts cycles imbriqués les uns dans les autres, au sein desquels des images sont enregistrées pour un court instant et sont rapidement effacées pour être constamment remplacées par de nouveaux dessins. Ces dessins sont faits davantage en fonction du processus combinatoire en cours qu’en fonction d’un quelconque développement linéaire, comme c’est habituellement le cas en animation. Trois boucles de longueurs différentes sont superposées et chacune d’elles est altérée par des changements de vitesse, de dimension, de direction des mouvements animés ainsi que d’ordre des images, le tout étant manipulé en temps réel parallèlement à la création des images. Il en résulte une expérience du «temps» très particulière, à la fois statique et vertigineuse.
Spectacle de Chloé Sainte-Marie-2
Je n’arrive pas à m’écarter de l’esprit l’idée que j’ai réalisé cet accompagnement vidéo du spectacle de Chloé Sainte-Marie comme si c’était un film, un authentique film allusif de 100 minutes. Ce qui recoupe mon obsession de la dernière année à savoir de prétendre que je fais plus que jamais du cinéma bien que mon travail se développe dans la marge, totalement à l’écart des cadres du «cinéma» au sens classique du terme. C’était le cas avec les performances Exercices d’animation, avec l’installation et l’ensemble du projet Seule la main. Toute ces entreprises tentent de répondre au problème de comment maintenir le «cinéma» comme idée centrale dans le radicalement multiple, dans une constellation fragmentée d’images. … Read More
Triptyque, Exercices d’animation et gravure sur pellicule en direct
Le premier tour de piste est terminé pour Triptyque. Il a été projeté au Festival du nouveau cinéma de Montréal. J’ai eu la satisfaction de le voir projeté en HD, mais il y a eu très peu de spectateurs, 7 ou 8 la première fois et 16 la deuxième. C’est certainement décevant mais cela ne change pas grand chose au destin du film. Des amis proches l’ont vu, ce qui n’est pas rien mais je n’ai pas eu l’expérience du choc avec un public anonyme aucunement préparé à mon style de travail. J’aurais aimé voir comment la radicalité du film aurait été reçue. Mais ça sera pour une autre fois, peut-être aux Rendez-vous du cinéma québécois. Le film est maintenant distribué par Le Vidéographe et poursuivra son chemin.
Paris-Perugia-Rome-Bologna
Du 16 septembre au 4 octobre, voyage à Paris, Perugia, Rome, Bologne et Meldola (Forli) pour une série de performances. Le workshop et la nouvelle création «Living Cinema» avec Bob, à Perugia est le centre du voyage. Des performances en solo, se sont ajoutées à Paris, Rome et Meldola. Elle sont importantes pour l’installation vidéo «Seule la main…» à la Cinémathèque québécoise pour laquelle j’ai maintenant besoin de douze versions en autant de langues différentes.
Exercices d’animation non-linéaire – 2
Nouveaux développements. Mon dispositif de performance a subi des transformations importantes. Premièrement, à San Francisco en avril, j’avais pris livraison des nouvelles pédales plus légères fabriqués par un étudiant de Bob. Ce qui facilitait le transport (légèreté) mais ne changeait pas vraiment le fonctionnement, sinon que j’ai gardé une de mes pédales antérieures (une unité de trois pédales) qui me sert maintenant à la capture des images, opération que je peux désormais totalement exécuter avec mes pieds pour trois des quatre «buffers», ce qui me laisse les deux mains libres pour dessiner et effacer. Deuxièmement, j’ai remplacé la manette de jeu Saitek que j’utilisais depuis trois ans par un iPod Touch. Beaucoup plus petit et plus léger, mais surtout plus maniable et avec une meilleure définition en ce qui concerne les gradateurs, comparés aux «joy sticks» de la manette. C’était une suggestion de Stefan qui s’est occupé de refaire les connections avec le panneau de contrôle qui jusque-là servait au Saytek P3900. C’est une vraie révolution, mon «patcher» n’a jamais été si près d’être comme un instrument de musique. En particulier, le contrôle direct de la vitesse des trois «playbacks» change complètement ma façon de l’utiliser.
Exercices d’animation non linéaire
À la suite de mon récent texte sur «l’idée de l’animation», j’ai eu l’idée de faire des performances d’atelier à l’aide d’un dispositif d’animation assez radical qui en fait me ramène à l’origine même de mes performances informatisées, les cycles décalées. L’idée initiale consistait à établir un très petit «buffer» (j’ai essayé 24, 18 et 16 images), suffisamment petit pour que très rapidement il soit rempli d’images et que toutes les captations d’images subséquentes s’enregistrent en effaçant successivement les images inscrites les plus anciennes. Il en résulte que ce petit stock d’images est en constant et rapide renouvellement.
Retour de San Francisco
Le but premier de ce voyage était d’assister à la conférence Max EXPO organisée par Cycling 74, autour des logiciels Max, MSP et Jitter. A priori, je me sentais un peu comme un étranger à cet événement, car bien que je sois un utilisateur de Max et Jitter depuis 2001, je ne suis nullement un programmateur Max. Malgré plusieurs tentatives, je ne me suis jamais rendu au bout de l’apprentissage de Max, en tout cas, jamais assez loin pour pouvoir programmer moi-même. Il y a la dedans une part de paresse car Bob était là pour programmer mon «patcher» et a toujours été assez disponible pour y introduire les changements que je souhaitais. Il y a un peu plus de deux ans, j’ai obtenu une bourse du CALQ (Conseil des arts et des lettres du Québec) avec laquelle j’ai pu payer Andrew Benson de Cycling 74 pour écrire du code en Java Script et transférer le traitement des images du cpu à la carte graphique, ce qui m’a permis de travailler en direct à 640 pixels par 480 pixels alors qu’auparavant j’en étais réduit à 320 X 240. Mais je suis toujours resté incapable de faire ça moi-même. Je suis tout juste arrivé à connaître suffisamment le langage de programmation pour pouvoir demander des choses «faisables» à ceux qui programmaient pour moi.