Aujourd’hui je quitte Banja Luka pour Berlin. C’est un petit festival, jeune, avec peu de ressources (c’est un coin de l’Europe qui n’est pas particulièrement riche), mais comme souvent dans ces cas là, la bonne volonté et la gentillesse dominent, ce qui est inestimable. Les rapports avec les collègues du jury ont été harmonieux et amicaux. Bien qu’il ait fait plutôt mauvais temps, ce fut une semaine très agréable. Merci à Goran, Dagrana et tous les autres !
J’ai eu spontanément quelques conversations personnelles assez intenses au sujet de la guerre civile. Cette question est constamment sous jacente, on entend souvent «avant… après» a propos de toutes sortes d’aspect de la vie quotidienne. C’est un os triste que tout le monde a dans la gorge et qui ne passe pas. Regardant les gens dans la rue, je ne pouvais m’empêcher de penser que tous portent un fardeau personnel et collectif dont ils ne savent comment se défaire. Ça me rappelait ma visite au Liban de 2007.