J’ai beaucoup réfléchi ces derniers jours sur le lien à faire entre mon travail de performance et mon travail d’installation. C’était en fait le sujet … Read More
mars-juin 2010
Il y a longtemps que je n’ai pas écrit ici. Je fais donc brièvement de point sur les presque quatre mois qui se sont écoulés depuis la dernière entrée.
Il faut dire que la période a été marquée par une grande indécision quant à ce à quoi je devrais consacrer mes énergies, plus particulièrement quel film je devrais faire. É ne pas me décider ainsi, j’ai raté les échéances pour les demandes de bourse de production au Conseil des arts et au Conseil des arts et des lettres du Québec. J’ai ainsi repoussé à plus tard l’idée de faire un film avec les images tournées à Mingan l’été dernier (ce qui aurait permis de donner une sorte de suite à Herqueville dans la perspective d’une éventuelle trilogie sur les rapports paysage et soif d’énergie). J’ai également hésité quant à la possibilité de travailler à partir des images que j’ai tournées au Japon, à Faro (Portugal) et à Buenos Aires (sur le thème des «lieux» qui reste toujours une piste ouverte pour moi). Pourtant je n’ai pas d’engagement pour des performances avant le mois d’octobre prochain, ce qui me donne une période de temps continue pour me concentrer sur un nouveau film et ainsi avoir quelque chose de prêt pour le Festival du nouveau cinéma. Mais j’ai laissé le temps filer. Le fait est, et peut-être est-ce une question d’âge, que je sens la nécessité de m’engager dans quelque chose qui m’apparaisse suffisamment «important». Comment juger de cela ?
Triptyque, Exercices d’animation et gravure sur pellicule en direct
Le premier tour de piste est terminé pour Triptyque. Il a été projeté au Festival du nouveau cinéma de Montréal. J’ai eu la satisfaction de le voir projeté en HD, mais il y a eu très peu de spectateurs, 7 ou 8 la première fois et 16 la deuxième. C’est certainement décevant mais cela ne change pas grand chose au destin du film. Des amis proches l’ont vu, ce qui n’est pas rien mais je n’ai pas eu l’expérience du choc avec un public anonyme aucunement préparé à mon style de travail. J’aurais aimé voir comment la radicalité du film aurait été reçue. Mais ça sera pour une autre fois, peut-être aux Rendez-vous du cinéma québécois. Le film est maintenant distribué par Le Vidéographe et poursuivra son chemin.