Vidéo HD, 121 minutes.
Synopsis:
Il s’agit d’une méditation poétique et animée sur les impressions que m’ont laissées mes deux voyages au Japon, en 2003, puis en 2018. Dans les deux cas, j’ai ramené des images et des sons ainsi que des captations de mes performances, notamment celle avec le danseur-chorégraphe Teita Iwabushi, dont la prestation est un des fils conducteurs du film. Il n’y a pas de récit à proprement parler, mais une construction formelle, sonore et visuelle, appuyée sur une approche multidisciplinaire qui relie calligraphie, danse et gravure sur pellicule. Elle est traversée par plusieurs axes de tension : animation gravée sur pellicule/sons enregistrés dans des lieux publics; écoute d’une langue qu’on ne comprend pas/puissance émotive immanente de la parole; vie contemporaine/persistance des traditions; fluidité du cours des choses/mémoire des catastrophes de l’histoire récente (bombe atomique sur Nagasaki, accident nucléaire de Fukushima) dans lesquelles la société japonaise a vu de près le spectre de l’annihilation tout en faisant preuve d’une grande résilience. La finition du film coïncide d’ailleurs avec le dixième anniversaire de Fukushima.
D’une certaine façon, il en va d’une question fictive : que voit-on du Japon quand le mont Fuji est invisible, perdu dans les nuages? Évocation d’une invisibilité paradoxale.
Générique:
réalisation, production, tournage, animation, montage: Pierre Hébert
danse : Teita Iwabuchi
musique:
John Barrett , composition pour piano et vibraphone (while time chimes otherwise)
Malcolm Goldstein, improvisation au violon
John Heward, improvisation à la batterie
Yuichi Matsumoto, instruments jouets programmés
Diverses musiques non identifiées enregistrées dans des lieux publics au Japon.
Divers:
Étienne Noreau-Hébert, enregistrements sonores à Shinjuku, février 2020.
Claude Beaugrand, montage sonore complémentaire.
Luc Boudrias, mixage
Yuka Sato, traduction en japonais.
Projections et festivals : première mondiale dans le cadre d’une rétrospective Lieux et monuments, Cinémathèque québécoise, Montréal, 11 mai 2021; Festival International d’Animation d’Annecy, compétition longs métrages Contrechamp, 15 juin 2021; Musée municipal de la gravure Hambis , à Nicosie, à Chypre, célébration du vingtième anniversaire du Countryside Animation Festival, juin 2022; Ottawa International Animation Festival, compétiton longs métrages, septembre 2021; Festival international du film de Rotterdam, section Harbour, janvier 2022; Journées internationale du film sur l’art, Paris musée du Louvre, janvier 2022.
Textes et critiques:
Texte de Pierre Hébert sur les sources du film publié dans la revue Hors-champ.
Critique de Louis-Jean Descazes, publiée dans la revue 24 images.
Critique de Nicolas Thys, dans sa couverture quotidienne du Festival d’Annecy, 24 images.
Critique par Allan Hunter dans Screen Daily, 14 juin 2021.
Entrevue par Karine Boulanger publié par Vidéographe
bandes annonces:
bande annonce de 1 minute.
bande annonce, 2:24
Galerie des dessins de la forêt sur l’ile de Yakushima.