Il y a longtemps que je n’ai pas écrit ici. En fait j’ai beaucoup écrit et travaillé sur des textes beaucoup plus longs que des entrées de blog. Dans ce travail de longue haleine, j’arrive non pas à la fin, loin de là, mais certainement à une étape. Il y a quelques jours, j’ai mis en ligne deux nouveaux textes assez longs que j’ai écrits depuis ma relecture des écrits d’André Martin en juillet dernier. On les trouve ici. Le plus important est un texte commencé pendant la tournée européenne que j’ai faite entre le 20 janvier et le 8 février et que j’ai continué lors de mon retour ici. Il s’agit de L’idée de l’animation et l’expression instrumentale. C’est une sorte de manifeste.
J’ai publié du même coup un autre texte (Matériaux pour l’étude de la pensée d’André Martin) sur lequel je travaillais depuis le mois d’août et qui n’est pas terminé. Il s’agit d’un texte à caractère plus historique qui comprend une analyse assez détaillée des écrits de Martin de la période 1952-1967. Le nouveau texte s’appuie en bonne partie sur les éléments élaborés dans ce premier texte incomplet dont la poursuite demanderait un travail de recherche considérable. Je ne sais pas si j’en aurai le temps. Mais j’ai trouvé important de le rendre public avec l’autre texte étant donné les liens entre les deux. Il est possible qu’il s’agisse là de l’embryon d’un nouveau livre. En tout cas, je ne sais pas encore ce que sera le destin de ces deux textes, s’ils resteront distincts ou si je les intégrerai dans un seul ensemble, si je poursuivrai le travail de recherche commencé sur André Martin ou si d’autres éléments s’y ajouteront. Mais dans l’immédiat je ne manque pas de choses à faire et à écrire. Entre autres, je dois mettre sous forme écrite la communication que j’ai présentée à Paris en janvier au colloque sur l’improvisation organisé dans le cadre de Sons d’hiver. C’est la chose urgente qui se retrouvera sur le site d’ici une semaine ou deux.
Sinon, il y a lieu de faire un petit retour sur les activités des derniers mois. En novembre, je suis donc allé à ce festival de courts-métrages Doc en court, à Lyon où Herqueville était montré. C’est un petit festival super sympathique, une seule salle, les films ne sont montrés qu’une fois, et tout le monde voit la même chose. Cela crée un climat formidable, bien mieux que les grands festivals où il y a trop de films et où les gens sont dispersés. En passant à Paris, j’ai attrapé quelques séances du colloque André Bazin organisé par Hervé, j’ai vu mes amis Anne et Laurent du Théâtre de la Vielle grille et l’on a convenu que je viendrais y faire Seule la main… en yiddish en février.
En Janvier et février, il y a eu cette tournée un peu folle qui m’a amené à Paris pour le colloque sur l’improvisation, à Rotterdam pour une performance de Special Forces avec Bob au festival du film, puis de nouveau à Paris, pour Special Forces à Sons d’hiver, puis à Bruxelles pour le worksohp d’une semaine Animation et documentaire, Special Forces au Palais des Beaux-Arts, Seule la main… en Néerlandais au Vooruit à Gand, puis une projection de films au Cinéma Nova, puis de nouveau à Paris pour Seule la main… en yiddish, puis à Lisbonne pour une rencontre avec des étudiants en animation de l’école des Beaux Arts de l’université de Lisbonne puis Seule la main… en portugais. Mes amis Abi Feijo et Marina Graça sont venus m’y rejoindre de Porto et de Faro. L’ensemble du voyage fut très réussi et très amical à tout point de vue. Je suis rentré à Montréal pour tout de suite repartir à Vancouver pour faire Seule la main… en lakota (une langue amérindienne) avec Stefan Smulovitz et Vivianne Houle. Nous avons également fait une pièce spéciale pour la Saint-Valentin. Je suis ensuite allé chez Stefan et Vivianne, Robert’s Creek sur la Sunshine Coast au nord de Vancouver pour faire un tournage en prévision de la pièce que je ferai peut-être avec Stefan pour New Adventure in Sound Art à Toronto en octobre prochain. Projet à confirmer.
Le projet Seule la main… s’est rapidement développé. Au cours du dernier mois, j’ai engrangé quatre nouvelles versions, je suis maintenant rendu à sept langues différentes. Il est possible que je fasse une version espagnole à San Francisco en avril, il ne me manquera plus qu’une langue pour pouvoir faire une première version de l’installation vidéo avec neuf langues différentes. En janvier, j’ai eu une réunion à la Cinémathèque québécoise pour discuter de la possibilité d’une première installation en novembre prochain. J’aurai d’ici à faire une nouvelle version. Je croyais que ça prendrait plusieurs années pour arriver où j’en suis.