Je suis arrivé à Halifax hier midi. Bob arrive ce soir, nous présentons Special Forces demain soir dans le cadre du Halifax Independent Filmakers Festival. Nous sommes ici grâce à Solomon Nagler, cinéaste expérimental de Winnipeg, que j’avais connu au conseil des arts du Manitoba où j’avais siègé il y a quelques années. Il enseigne maintenant à NSCAD (Nova Scotia College of Art and Design University). Arrivée très sympathique, tout a ètè très sympathique en fait. Hier soir, projection d’un programme de films de danse intéressants, puis d’un programme de films d’animation qui, pour une fois, n’étaient pas incipides. J’ai regardé avec inrérêt jusqu’au bout.
Mais pour l’instant, le moment qui ressort, c’est d’avoir rencontré Rodrigue Jean pour le lunch hier, que je ne connaissais pas personnellement. En attendant Sol, on a pris un café ensemble et la conversation a tourné autour de son documentaire sur la prostitution masculine (Hommes à louer) qui est dans une situation litigieuse avec l’ONF et Radio-Canada. Le film est bloqué. Toujours est-t-il qu’il s’est mis à m’expliquer l’importance de la pensée de Giogio Agamben pour lui même en général et pour son film en particulier. Agamben est très connu, mais dans le milieu du cinéma à Montréal, c’est assez improbable de trouver un lecteur d’Agamben et encore plus un cinéaste qui a repris le montage de son film après avoir lu les thèses d’Agamben sur la profanation. Étant moi-mème un lecteur très assidu d’Agamben, on a tout de suite sympathisé. Il semble qu’il sera possible que je visionne Hommes à louer pour voir de plus près comment Agamben peut influencer un montage. à suivre.