Je me rends compte que l’option initiale d’écrire ce blog (pour cause d’accessibilité internationale) en anglais est devenu un obstacle à la poursuite de l’expérience. Je me heurte à trop de difficulté de vocabulaire pour que l’exercice soit suffisamment fluide. Je continue donc en français en ajoutant une traduction anglaise plus ou moins sommaire quand j’en ai le temps.
Une surprise intéressante cette semaine. Je suis allé sur le site des Rendez-vous du cinéma québécois pour vérifier l’inscription de la projection de mon film Herqueville. J’ai eu de la difficulté à trouver car j’ai d’abord cherché dans la catégorie Art et expérimentation
qui me semblait sa catégorie la plus naturelle et celle dans laquelle, je crois bien, il avait été inscrit. Je l’ai finalement localisé dans la catégorie documentaire
.
J’en suis à la fois déçu (Qui pensera aller le chercher là ?) et flatté. C’est en effet assez étonnant que ce film que d’emblée, à cause de ma carrière, on pourrait prendre pour un film d’animation (Mais en est-ce vraiment un ?), qui, outre les images réelles et l’animation, comprend une bonne dose de gravures, de poèmes et de manipulations numériques assez peu réalistes, soit finalement considéré comme un documentaire. Cela n’est évidemment pas faux car le film se veut une tentative de saisir l’esprit d’un lieu bien réel et de se mettre en résonance d’événements tout aussi réels qui se sont produits dans ce lieu (photographie et poèmes de Serge Meurant et gravures Michèle Corbisier). Le rapport avec le réel est donc au cÉur de ce film, c’est donc un documentaire. Mais d’un point de vue stylistique, cela brouille quand même joyeusement les pistes, ce qui n’est pas pour me déplaire.