Voici un dossier complet sur la performance présentée à l’auditorium du Louvre, le 14 octobre 2018, en compagnie du musicine et concepteur sonore, Andrea Martignoni, avec la suite des exercices préparatoires que j’ai faites au cours des semaines qui ont précédé, la performance elle même et les suites qui se dessinent. Il s’agissait donc d’une performance de gravure sur pellicule en direct avec un dispositif de deux projecteurs 16mm armés chacun d’une boucle d’amorce noire 16mm de longueurs différentes (51 sec. et 43 sec.), qui projetaient sur la même surface de sorte que les deux images se superposent. Les projecteurs étaient en marche sans arrêt et mon travail consistait à graver sur la partie de la boucle temporairement hors des engrenages jusqu’à ce que la mécanique tire sur le film, je continuais alors sur une autre partie de la boucle et ainsi de suite. Je gravais alternativement sur les deux projecteurs en changeant régulièrement de poste de travail. La longueur inégale des deux boucles avait comme conséquence que les boucles se décalaient et que les images se combinaient de façon toujours renouvelée.
J’avais décidé de traiter différemment les deux boucles, la boucle «a» devant être composée d’animations plus continues librement inspirées du film «Free Radicals» de Len Lye, la boucle «b» devant être traitée avec des textures faites à l’aide de papier sablé et de suites d’images plus discontinues. M’inspirant du traitement des couleurs que j’ai développé dans le film «Mais un oiseau ne chantait pas», je colorais certains cadres avec du bleu sur la boucle «a» et du rouge sur la boucle «b». Tout cela, sur les deux boucles, était fait suivant des grilles superposée de clignottements inspirées du film «Blinkity Blank» de Norman McLaren.
La musique était produite par Andrea Martignoni d’une façon similaire en gravant sur l’espace réservé à la piste sonore optique sur une amorce 16 mm. à simples perforations insérée dans un projecteur 16 mm en marche constante et en soumettant ensuite ces sons à divers traitements électroniques.
Le principe de déroulement de la performance était de commencer par des interventions visuelles et sonores raréfiées sans chercher à les synchroniser de sorte à créer des constellations éparses d’éclairs lumineux et de sons. Inévitablement, les matières visuelles et sonores allaient peu à peu se rencontrer pour former à la fin un ensemble continu, dense et très saturé. On peut dire qu’à la fin de la performance comme telle pouvait commencer une phase «installation vidéo» de durée indéterminée ou les combinaisons d’images et de son allaient pouvoir se renouveler constamment, à cause des différences de longueurs des trois boucles.
Exercices préparatoires:
no-1
no-2
no-3
no-4
Performance:
extrait:
captation complète:
Suites après la performance.
Variations combinatoires (travail en cours avec tous les éléments ci-dessus: