Texte sur André Martin

Le texte de commentaires sur les écrits d’André Martin a pris des proportions auxquelles je ne m’attendais pas. J’ai consacré tout mon temps depuis la dernière entrée dans ce blog à ce travail. J’ai presque une vingtaine de pages d’écrites et il semble bien que le travail ouvre d’ore et déjà plusieurs pistes que je devrai suivre. Il va s’imposer que je consulte les textes d’après 1967 sur les nouvelles technologies de l’image. Il va également s’imposer que je fasse une recherche historiographique sur ce qui s’est écrit sur l’évaluation historique de cette période cruciale de l’histoire du cinéma d’animation (1955-1968), au moins consulter comment Bendazzi traite de cette période. Je devrai également visionner les deux films sur la télévision d’André Martin réalisés à l’ONF en 1966 et, dans cette foulée, peut-être relire McLuhan.

Une autre dimension à ce travail s’est ajoutée par surprise. La semaine dernière, j’ai rendu visite à mon vieil ami René Jodoin. J’ai été renversé quand j’ai appris qu’il avait maintenant quatre-vingt huit ans. Il est toujours aussi vif intellectuellement et très engagé dans le travail de réflexion et de création qu’il poursuit inlassablement avec le peu d’énergie et de temps dont il dispose pour le faire. Il est particulièrement préoccupé par la mise en forme de sa pensée. Sur le coup, il m’a semblé que je pouvais l’aider à faire cela en entreprenant une série d’entrevues avec lui d’autant que ses réflexions des dernières années en valent vraiment la peine. Puis, il m’est apparu que René est un des derniers survivants de la génération qui a fait cette révolution de l’animation. Il a travaillé avec Norman McLaren, s’est préoccpé de la perrennité de la pensée McLarenienne de l’animation en fondant le Studio français d’animation de l’ONF et il fut un pionnier de l’animation par ordinateur. Il a en quelque sorte suivi un parcours parallelle à celui d’André Martin. Ce projet d’entrevues s’intègre totalement dans mon travail en cours sur les écrits de Martin et sur l’évaluation historique de l’état du cinéma d’animation au moment du début de ma carrière. Alors peut-être y a-t-il là plus qu’un texte mais un livre.

 

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