Exercices d’animation non-linéaire – 2

Nouveaux développements. Mon dispositif de performance a subi des transformations importantes. Premièrement, à San Francisco en avril, j’avais pris livraison des nouvelles pédales plus légères fabriqués par un étudiant de Bob. Ce qui facilitait le transport (légèreté) mais ne changeait pas vraiment le fonctionnement, sinon que j’ai gardé une de mes pédales antérieures (une unité de trois pédales) qui me sert maintenant à la capture des images, opération que je peux désormais totalement exécuter avec mes pieds pour trois des quatre «buffers», ce qui me laisse les deux mains libres pour dessiner et effacer. Deuxièmement, j’ai remplacé la manette de jeu Saitek que j’utilisais depuis trois ans par un iPod Touch. Beaucoup plus petit et plus léger, mais surtout plus maniable et avec une meilleure définition en ce qui concerne les gradateurs, comparés aux «joy sticks» de la manette. C’était une suggestion de Stefan qui s’est occupé de refaire les connections avec le panneau de contrôle qui jusque-là servait au Saytek P3900. C’est une vraie révolution, mon «patcher» n’a jamais été si près d’être comme un instrument de musique. En particulier, le contrôle direct de la vitesse des trois «playbacks» change complètement ma façon de l’utiliser.

Tout ça a eu des conséquences directes sur mes exercices d’animation que je fais en atelier et ça a rejailli également sur la performance de la semaine dernière à la Casa Obscura. J’ai profité de l’occasion pour pousser plus loin l’usage des quatre «buffers» pour les exercices. Hier, j’ai essayé une nouvelle configuration qui a donné un résultat très convaincant. J’ai travaillé avec un premier «buffer» à 16 images, un second à 40 images, un troisième à 350 images. En conséquence, je disposais ainsi de deux courts «buffers» de deux longueurs différentes. Dans le plus court, je n’avais que les 16 dernières images, constamment remplacées, dans le plus long, les 40 dernières images. Le décalage entre les deux longueurs, combiné avec les variations de vitesse, permet un éventail de combinaison beaucoup plus grand lorsque je les utilise concurremment. Le «buffer» de 350 images, continue de servir à garder en mémoire toutes les images de la performance. Chaque image que je capte est donc enregistrée simultanément sur les trois «buffers» pour être effacée plus ou moins vite sur les deux premiers et être conservée jusqu’à la fin sur le troisième. Quant au quatrième «buffer», je l’ai réglé sur un mode «time lapse» qui fonctionne parallèlement à la capture des images sur les trois autres «buffer», il fonctionne presque sans arrêt et filme mes mains en train de dessiner, en accéléré. Lorsque j’utilise ces images sur le troisième niveau de «keying», ça donne un effet extrêmement dynamique. J’ai fait un septième exercice de cette façon et ce fut extrêmement concluant.

Tout ça est très excitant. J’en ai discuté à la Cinémathèque avec Alain et Marco et il est question qu’en décembre, nous fassions une diffusion des Exercices d’animation avec le même dispositif de projection que pour l’installation Seule la main…

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